Le prieuré de Grane tel qu’on le visite se compose d’une chapelle inscrite aux Monuments Historiques du XIIe siècle, d’un bâtiment en U du XIIIe siècle, comprenant la salle capitulaire, l’ancien dortoir, la cuisine, le réfectoire et probablement le logement du prieur. À cela s’ajoute trois bâtiments beaucoup plus récents (XXe siècle) à usage agricole.



Implanté à Grane, en bas de la vallée de la Drôme, non loin du Rhône, il est situé sur un nœud de communication important (Nord-Sud-Alpes). Affilié à l’ordre de Saint-Benoît et filiale de l’abbaye de La Chaise-Dieu, il a traversé les siècles malgré les guerres de Religion et autres troubles ayant affecté la région.



Construit sur les ruines d’une ancienne villa gallo-romaine, le prieuré intègre une tour castrale du IXe siècle. Il présente des éléments datant du XIe au XVIe siècles. L’architecture du monument se distingue par ses ornements romans raffinés, influencés par les styles viennois et byzantin. Il conserve des vestiges remarquables comme le blason des Poitiers, des chapiteaux finement ouvragés et des modillons sculptés.



Un prieuré avait pour rôle d’administrer la vie quotidienne sur ses aspects civils, administratifs et financiers. Grane en comptait quatre. Le prieuré Notre Dame d’Andéa était le principal et le seul encore existant. 



Après la Révolution, en février 1791, le prieuré est vendu comme bien national et est acquis par un négociant de Crest. Dès lors, il a servi de ferme et de maison de maître, ce qui a entraîné de nombreuses transformations du bâti.



Avec son histoire riche, il constitue une étape incontournable pour découvrir l’évolution architecturale d’un lieu à travers les siècles.

Quelques dates clés :

  • Premières traces d’habitation : début de l’Empire Romain
  • Tour castrale : siècle de Charlemagne
  • Fondation du prieuré : siècle de Louis VI
  • Privatisation : deux ans après la révolution française de 1789

 

Règle Importante :

Le site est strictement interdit au public en dehors des visites guidées organisées pour les Journées européennes du patrimoine.
S’aventurer aux abords du monument en dehors des visites guidées est interdit, certaines zones du monument sont dangereuses (effondrement).